Sur leur prochain album intitulé J.T., Steve Earle & The Dukes rendent hommage à Justin Townes Earle (J.T.), le regretté fils de Steve qui est décédé le 20 août dernier à Nashville. L’album sortira en digital le 4 janvier 2021, date qui aurait été le 39ème anniversaire de Justin.
“Le titre de cet album est J.T. car c’est ainsi que Justin fut appelé jusqu’à ce qu’il devienne adulte. Et encore, quand il était tout petit, je l’appelais « Cowboy », explique Steve Earle. “Pour le meilleur ou le pire, à tort ou à raison, j’aimais Justin Townes Earle plus que tout au monde. Ceci étant dit, j’ai fait ce disque comme n’importe lequel des disques que j’ai enregistrés pour… ma carrière. C’était pour moi la seule façon que je connaisse pour lui dire au revoir. »
Alors que la précommande de l’album vient d’être lancée, Steve Earle a dévoilé un premier extrait, « Harlem River Blues », en écoute ci-dessous.
Les fans qui précommandent J.T. en format digital recevront immédiatement “Harlem River Blues.” Les éditions physiques de l’album, CD et vinyle, suivront le 19 mars 2021.
Le poignant « Harlem River Blues » est l’un des titres les plus connus de Justin, remportant le titre de “Chanson de l’Année” lors des Americana Music Awards de 2011 – deux ans plus tôt, Justin remportait le titre de « Nouvel Artiste de l’Année » aux mêmes Awards. Vous pouvez écouter la version originale de la chanson par Justin, initialement paru sur l’album du même nom Harlem River Blues, en 2010, ci-après.
Sur J.T., Steve Earle & The Dukes reprennent dix compositions de Justin – de “I Don’t Care,” apparu sur le tout premier EP Yuma (2007), un trio de chansons extraites du premier album studio, The Good Life(“Ain’t Glad I’m Leaving”, “Far Away In Another Town” et “Lone Pine Hill”) jusqu’à des compositions plus récentes comme le “Champagne Corolla” de 2017 ou le “The Saint Of Lost Causes » de 2019, chanson-titre du huitième et ultime album du songwriter. J.T. se clôt avec “Last Words,” une chanson que Steve a écrite pour Justin.
Auteur de la nécrologie de Justin pour le New York Times, Ben Sisario souligna, “dès ses débuts, Mr. Earle gagna le respect des critiques et d’un public dévoué grâce à des chansons faisant la part belle aux âmes tourmentées et revêtues d’un style folk-rock sépia évoquant tout autant [Townes] Van Zandt que Hank Williams.”
100% des revenus de J.T. seront reversés à un fonds de placement au profit de Etta St. James Earle, la fille de Justin et Jenn Earle,âgée tout juste de trois ans. Bien que sombre en partie, l’album résonne au final comme une vibrante célébration d’une vie vécue avec passion, jalonnée de vrais choix. Il a été enregistré avec les fidèles Dukes, le groupe de Steve Earle, au grand complet : Chris Masterson (guitare), Eleanor Whitmore (violon et chœurs), Ricky Ray Jackson (pedal steel, guitare & dobro), Brad Pemberton(batterie) et Jeff Hill (basse) – l’ex-Hazy Malaze, Neal Casal Band, Chris Robinson Brotherhood ayant remplacé le regretté bassiste historique du groupe, Kelley Looney décédé il y a un an.
Le 13 décembre prochain, Steve Earle, Luck Productions et la salle City Winery produiront, pour la sixième année consécutive, le concert caritatif John Henry’s Friends Benefit Concert pour l’Autisme. Cette année, Co-Vid oblige, l’événement sera virtuel, mais réunira néanmoins une affiche exceptionnelle: Steve Earle & The Dukes, Emmylou Harris, Graham Nash, Jackson Browne, Lucinda Williams, Jason Isbell & Amanda Shires… 100% des dons iront à la Keswell School – une institution chère à Steve Earle puisque son plus jeune fils en est étudiant – John Henry, c’est lui. Pour plus d’info sur ce concert, voir le site luck.stream.
Steve Earle est l’un des chanteurs-songwriters américains les plus importants de sa génération. Protégé de songwriters de légende comme Townes Van Zandt ou Guy Clark, il devint rapidement lui-même un maître du storytelling et ses chansons furent reprises notamment par Johnny Cash, Waylon Jennings, Joan Baez, Emmylou Harris, The Pretenders, et bien d’autres. Son tout premier album sorti en 1986, Guitar Town, fusion inédite de rock, country et rockabilly, est considéré comme un classique de l’americana. Plus tard, des albums tels que The Revolution Starts…Now (2004), Washington Square Serenade (2007), et TOWNES (2009) furent tous récompensés par des GRAMMY® Awards. Infatigable et pluridisciplinaire, Earle a également publié un roman et un recueil de nouvelles, produit des albums pour Joan Baez et Lucinda Williams et joué dans des films et séries TV (The Wire, Treme). Il anime par ailleurs son propre show radio sur Sirius XM. Récemment, Earle a écrit la musique pour Coal Country, une pièce de théatre qui revient sur le désastre de la mine de West-Virginia qui fit 29 morts. L’albuma Ghosts of West Virginia, 20ème album studio, en découla et est classé parmi les “50 Meilleurs Albums de 2020 So Far” par Rolling Stone. Mr. Earle était récemment (Novembre 2020) intronisé au Nashville Songwriters Hall of Fame.
- I Don’t Care
- Ain’t Glad I’m Leaving
- Maria
- Far Away In Another Town
- They Killed John Henry
- Turn Out My Lights
- Lone Pine Hill
- Champagne Corolla
- The Saint Of Lost Causes
- Harlem River Blues
- Last Words